Pourquoi choisir Cali et pas ailleurs

Pourquoi choisir Cali et pas ailleurs

Quelle région de Colombie choisir ?

 

Une fois n’est pas coutume, voilà un article bien régionaliste, avec tout l’enthousiasme et la mauvaise foi associés. Nous sommes 3 blogueurs vivants chacun dans une région différente et nous vantons les avantages de nos villes d’adoptions. Mais pour rendre le jeu plus intéressant, chacun intervient aussi sur les autres articles pour contrebalancer les opinions.

Beaucoup d’Européens aimeraient s’installer en Colombie indéfiniment, dans l’optique de monter un commerce. Parfois sans savoir exactement dans quelle région, sans connaître ou comprendre les différentes facettes du pays. Ces 3 articles donneront des pistes pour aider à prendre une décision.

Victor du blog El Franchute nous encourage dans son article à choisir Bogotá, tout en nous dissuadant ici de venir à Cali ou Barranquilla.

Doniphane du blog Colombianito nous encourage lui à choisir Barranquilla, à l’encontre de Cali ou Bogotá.

 

Voilà mes raisons de choisir Cali.

Cali, un très grand village

 

Malgré ses presque 3 millions d’habitants, Cali donne la sensation d’une petite ville de province. Le centre économique n’est pas géographiquement un milieu mais plutôt proche des collines qui délimitent le Nord et l’Ouest (Occidente). Donc, même si la ville continue de grandir, principalement au Sud et à l’Est (Oriente), le centre et les quartiers environnants maintiennent cet air de gros village. Les tours et hauts immeubles sont peu nombreux, ne donnant alors pas une impression de ville étouffante.

Tout reste relativement assez proche. Le centre économique touche le quartier historique de San Antonio, avec ses cafés et restaurants. Il touche aussi les quartiers de Granada et El Peñón qui sont les meilleures zonas rosas. En général, les quartiers dans la partie Nord et Ouest sont très agréables à vivre, tranquilles et avec une légère brise le soir.

Pour ceux qui aiment faire la fête toute la nuit, on sort de la ville en seulement 20 minutes pour arriver à Menga. Les discothèques n’y ont pas les mêmes restrictions d’horaires qu’en ville.

Cali Quartier San Antonio
Quartier historique de San Antonio

Un mode de vie chaleureux

 

Le climat y est peut-être pour quelque chose mais la chaleur humaine s’y ressent. Le rythme de vie est tranquille, paisible. Les caleños prennent le temps de discuter, boire un verre ou simplement renseigner un inconnu. C’est très facile de connaître des gens, de parler aux voisins, à l’épicier, au commerçant, à l’habitué du café de quartier.

Avec une altitude de 800 mètres, c’est l’été toute l’année sans la lourdeur et humidité de l’atmosphère de la côte.

Lire aussi : Les petits plaisirs du quotidien

 

Un coût de la vie relativement bas

 

En comparaison avec les principales villes de Colombie, le coût de la vie à Cali est plus bas. Cela se remarque surtout pour l’immobilier et les frais liés, comme l’eau et l’électricité. Les loyers sont plus modestes et l’acquisition d’un bien est aussi beaucoup plus accessible. Le marché de l’immobilier y est un des plus intéressants du pays. Les prix sont plus bas mais avec la même rentabilité qu’ailleurs, voire même supérieur.

Certaines professions ont tout à gagner d’une telle situation. Celles et ceux qui offrent leurs services sur internet, avec des clients en dehors du pays, ont tout intérêt à vivre à moindre coût.

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Une position géographique envieuse

 

Soyons honnêtes, dans ce pays si grand, aucune ville n’a tout pour elle à portée de main. Mais Cali est quand même la mieux lotie.

Située entre les cordillères centrale et occidentale, on prend facilement de l’altitude pour se mettre au frais et découvrir une végétation différente. Nombres de villages aux alentours offrent leurs charmes pour une escapade d’un week-end.

En tirant un peu plus loin au Sud, on change de culture. Le Cauca a un très fort patrimoine Andin et la capitale gastronomique du pays, Popayán, est à moins de 3 heures de route de Cali.

À moins de 3 heures de route également se trouve la côte Pacifique. Buenaventura n’est pas la destination rêvée mais les plages environnantes le sont. Ladrilleros et La Barra offrent un dépaysement total, avec des kilomètres de plages, du riz de coco, poissons et fruits de mer. On peut même y observer les baleines.

Quant au Nord, c’est la région du café qui tend ses bras. Les villages comme Salento, Filandia, Quimbaya se trouvent eux aussi à quelques heures de route seulement de Cali. Les haciendas de cafés et la culture paisa, les chevaux, les arrieros, les truites délicieuses.

Aucune autre ville ne peut se targuer d’avoir l’océan, les montagnes et autant de cultures distinctes si proche.

 

Montée en puissance économique

 

Cali n’est pas un centre économique majeur. Somme toute, elle sait tirer son épingle du jeu pour devenir un acteur incontournable. Sa position en fait la seule force industrielle du Pacifique colombien. Bien qu’elle ne soit pas située sur la côte, une grande partie des marchandises qui transitent par la ville portuaire de Buenaventura arrivent à Cali. D’ici, elles seront distribués au reste du pays. Les zones industrielles de Yumbo, Acopi et Arroyohondo permettent justement de transformer ces produits, si nécessaire, pour les vendre ensuite sur le marché national.

De plus en plus de zones franches voient le jour pour développer les activités industrielles et attirer les grandes entreprises. La ratification  de Cali comme « District spécial » en Août 2018 donnera encore plus de moyens au développement économique, culturel et touristique de la région. C’est seulement le 6ème, après Bogotá, Barranquilla, Carthagène, Santa Marta et Buenaventura.

 

Passer du bon temps

 

Last but not least, les caleños savent s’amuser. Il suffit de quelques bières et de musique pour que tout le monde fasse la fête. Pas de prise de tête ou de grande organisation, on sort passer un bon moment avec les amis.

La taille de la ville favorise aussi les plans à rallonge. On peut très facilement se réunir autour d’une bière à la terrasse d’un bar pour ensuite aller danser dans une salsoteca, puis dans un bar à cocktails et rematar dans un club de Menga. Pour ça, sans perdre des heures en transport et la motivation dans la foulée.

L’offre culturelle est en général bonne. Pas autant qu’à la capitale malheureusement, il ne faut pas s’attendre à voir débarquer les grosses pointures du rock à Cali. Mais chaque semaine apporte son lot de concerts de Salsa, musique du Pacifique, Rock et aussi de pièces de théâtre et spectacles de danse.

Un bon climat, une bière, des amis, ainsi va la vie.

 

Ne manquez pas de lire les articles de Victor sur Bogotá et Doniphane sur Barranquilla. J’interviens aussi et fais preuve de toute ma mauvaise foi pour vous dissuader de suivre leurs choix. Une belle occasion d’être bête et méchant.

Mais avant ça, lisez leurs opinions sur Cali et pourquoi vous feriez une erreur en choisissant de vous y installer.

 

Pourquoi ne pas choisir Cali, avis de Victor du blog ElFranchute

 

Voilà ma critique de la ville de Cali, dans les règles de la mauvaise foi et du point de vue pas forcément objectif.

Tout d’abord je tiens à préciser que je ne suis jamais allé à Cali. Cela ne m’empêche cependant pas d’entendre régulièrement parler de cette ville, d’en voir des images/vidéos, bref, de me faire un semblant d’idée.

 

Tout d’abord Cali a une réputation de ville dangereuse. Et je ne parle pas des punchlines des rappeurs français qui l’associent régulièrement au crime. J’ai plusieurs fois proposé à des amis colombiens de nous y rendre et j’ai essuyé plusieurs refus. « La ville est dangereuse, le cousin de mon pote, l’oncle de mon voisin ou encore la mère de mon collègue, se sont fait agresser ».  En bref, très mauvaise réputation. Je ne sais pas ce que font les caleños aux étrangers et même aux Colombiens mais cela ne m’a pas l’aire très sympathique.

Ensuite de ce que j’en lis dans les guides et autres articles de blog, je n’ai pas vraiment l’impression que la ville attire pour quoi que ce soit à part pour la salsa. On entend parler de Cali pour la salsa par ici, de Cali pour ces bars salsero par là, OK, mais à part ça ?

Et pour terminer Cali me semble le dernier choix d’un point de vue économique. Bogotá, Medellín et même Barranquilla font beaucoup parler d’eux pour leur fort essor économique. Mais bon Cali ne fait pas franchement d’éclat. Ce n’est surement pas la ville que je choisirais pour développer mon business.

 

Pourquoi Cali n’est pas une bonne option selon Doniphane du blog Colombianito

 

Ah Cali… la ville de la salsa !

Voilà tout est dit.

FIN.

 

Ne soyons pas mauvaise langue. Je connais un peu Cali et j’avoue y avoir passé de très bons moments. Je ne pourrais pas en dire trop de mal même pour les besoins de cette publication. Les « caleños » sont accueillants, ils dansent tous comme de véritables artistes et je suis tombé sous le charme des discothèques de la capitale mondiale de la salsa.

Cependant je ne pense pas qu’y faire ma vie soit une option. Le climat y est chaud et lourd mais la mer est bien trop éloignée à mon goût. Quitte à vivre au soleil autant choisir une destination qui soit côtière telle que Barranquilla ou Santa Marta.

Touristiquement parlant Cali n’est pas vraiment au niveau non plus : un parc avec des sculptures de chats et un Jésus en haut d’une montagne… si vous voulez je vous passe mes photos de vacances et le tour est joué, vous économiserez un aller-retour avec Viva Colombia (qui n’est franchement pas au niveau non plus).

Je préfère ne pas me prononcer sur le thème du business à Cali et vous laisser lire cet article de la presse locale : Cali, une ville de pirates-contrebandiers (j’ai vaguement remanié le titre mais le fond reste le même).

Quant à la communauté francophone caleña… elle est tellement sinistrée qu’il a fallu qu’un français de Barranquilla se décide à lui créer un groupe Facebook pour qu’elle puisse se fédérer un brin !

Cela-dit j’ai entendu dire qu’il y aurait un blogueur suisse installé dans cette région, il faut que je me renseigne.

 

One Reply to “Pourquoi choisir Cali et pas ailleurs”

  1. Holà ! Je connais deux des trois villes (Bogotá déso) et j’ai tellement ri en lisant vos articles. Voilà. Ca ne m’a pas aidé à choisir mais c’est déjà ça.

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