Investir en Colombie maintenant… tant qu’il est encore temps

Investir en Colombie maintenant… tant qu’il est encore temps

Investissez maintenant en Colombie, avant qu’il ne soit trop tard. Du moins pour les petits et moyens budgets…

Il reste au maximum 2 ans pour pouvoir investir à prix raisonnable. C’est-à-dire milieu 2024. Pour soutenir cette affirmation, je me base sur l’évolution du pays ces vingt dernières années, le changement du panorama politique et social ainsi que les tendances économiques globales.

La situation actuelle

 

Bien sûr, comme partout, la Colombie a été durement touchée par la pandémie du Covid. Les finances publiques ont été dilapidées, le chômage a explosé, nombre d’étrangers ont fui le pays, la classe élevée a fait mine de s’en aller également en mettant leurs biens en vente. Les investissements ont en grande majorité été suspendus, notamment à cause de l’incertitude politique.

Beaucoup de commerces ont mis la clé sous le paillasson, principalement les hôtels et les restaurants. Les étrangers qui louaient les murs n’ont pas trouvé d’arrangements avec les propriétaires, ou du moins se sont découragés après la deuxième vague. Les aides financières n’étaient de toute façon pas à attendre.

De ce fait, l’offre est maintenant basse alors que la demande est presque revenue à son niveau d’antan. Les logements meublés sur Airbnb ne recevaient presque qu’exclusivement des touristes étrangers alors qu’actuellement elle est proche de 50-50. Les Colombiens s’étant eux-mêmes repliés sur cette solution par mesure de sécurité sanitaire, ils continuent aujourd’hui à en profiter.

Les biens immobiliers, en tant que tels, n’ont que très peu baissé leurs prix. Il est toutefois évident de constater qu’ils ont stagné depuis 2020 et ne vont pas augmenter l’année prochaine. Alors que le taux de change se situait aux alentours de 3’600 COP/EUR, il se situe à 4’300 depuis. C’est virtuellement un rabais de 16%.

Cet article vient contraster directement mon article précédent, où je disais que la Colombie ne séduisait plus.

 

Un gouvernement de gauche

 

Parlons ici du sujet qui divise, ou qui fâche, c’est selon (ou encore de l’éléphant dans la pièce, comme diraient les anglophones). Il y a beaucoup d’incertitudes et je donne mon opinion personnelle. Néanmoins, j’étudie assez le développement pour me forger une vision factuelle et non émotionnelle.

La gauche latino-américaine a jusqu’ici échoué lamentablement. Mais il ne faut pas toutes les mettre dans le même panier. Elle est d’abord apparue d’une rupture avec le modèle colonialiste, où seule l’élite accapare les richesses. Puisque l’argent est disponible, il était alors temps de le redistribuer. L’exemple le plus extrême est le Venezuela, où un militaire voulant obtenir la ferveur populaire, abreuve le peuple sans se préoccuper du tissu économique. N’oublions cependant pas, que les précédents gouvernements de centre-gauche en avaient déjà précipité son déclin (Caracazo). La gauche communiste cubaine de Castro et vénézuélienne de Chavez, la gauche centriste brésilienne de Lula et Dilma Roussef, l’argentine des Kirchner ou encore socialiste équatorienne de Correa n’ont pas beaucoup, voire rien en commun avec le programme de Gustavo Petro. Dans tous les cas, la corruption est le principal fléau. La manne financière est très mal utilisée et l’économie est inadaptée face à n’importe quelle crise.

Il y a toutefois une gauche semblable, qui pourrait servir d’indicateur. Elle est au Chili avec Boric. Dans le cas de la Colombie et du Chili, c’est un changement de direction suite à une fracture sociale. De ce fait, le temps est compté. Les résultats doivent arriver rapidement et, plus que jamais, le peuple doit se sentir représenté. Mais pas au simple niveau économique. La sécurité, le développement professionnel, la reconnaissance des communautés et l’environnement sont autant de thèmes actuels, incompatibles avec le traditionnel capitalisme sauvage. Une gauche nouvelle a pu s’imposer, avec des idées finalement très proches des politiques européennes. Les attentes restent très élevées et autant Petro que Boric sont attendus au tournant.

Dans son discours de victoire, Petro a clairement dit qu’il travaillerait pour le capitalisme, mais avec une redistribution équitable. D’ailleurs, il a un nommé José Antonio Ocampo comme ministre des Finances. Reconnu comme une éminence tant par la droite que la gauche qu’au niveau international, les marchés ne se sont donc pas affolés.

 

Le tourisme va exploser…

… une fois de plus.

 

La politique a tout à voir avec le tourisme. Lors de sa guerre contre la guérilla, Alvaro Uribe (2002-2010) a vendu l’idée d’une Colombie plus sûre, qui s’est prolongée avec Juan-Manuel Santos (2010-2018). Mais plus que la guerre, ce sont justement les accords de paix qui ont véritablement boosté le tourisme et les investissements étrangers. Un état de grâce qui s’est terni avec Iván Duque (2018-2022) et les manquements flagrants à l’application des accords, la défense des leaders sociaux et la protection de l’environnement.

Dans ce sens, Gustavo Petro (2022-2026) catalyse tout ce que le secteur touristique espère depuis longtemps. Respect et application des accords de paix, mesures contre la déforestation, interdiction du fracking, protection des ressources hydriques, de la faune et la flore, limitations des concessions de mines et forages, valorisation de l’héritage culturel indigène et afro. Bien évidemment, certains acteurs principaux ne le voient pas d’un bon oeil, mais permettra à des régions jusque-là oubliées de se faire remarquer.

 

Les Colombiens investiront eux aussi

 

D’accord, sur ce point, je spécule. Penser que les Colombiens investiront dans un futur proche revient à jouer à pile ou face. Il n’y a qu’à voir toutes les propriétés de luxe en vente ou parler avec un avocat pour se rendre compte que les Colombiens aisés choisissent de s’en aller. Le secteur de la construction souffre encore beaucoup. Elle se remettait à peine de la pandémie que le climat politique a freiné grand nombre de projets.

Là encore, je me base surtout sur le programme du Président Petro pour appuyer mon opinion. Lors de sa rencontre avec l’association bancaire, Il a clairement recadré le rôle des banques. Il estime qu’elles ne participent pas au développement économique en ayant des règles d’octroi de crédits inatteignables ainsi que des taux exagérément élevés. S’il réussit à imposer des conditions plus attractives, la classe moyenne va forcément en profiter pour investir. L’esprit colombien est déjà très orienté vers l’entrepreneuriat, si en plus, on leur en donne les moyens, ils se lanceront avec cœur et âme.

Lire aussi : Richesse, croissance et classes sociales en Colombie

 

Investir plutôt qu’économiser

 

Sur ce point, c’est une tendance globale. Je ne parle pas de la Colombie, mais bien des pays occidentaux. L’inflation grandissante, la dévaluation du Dollar et de l’Euro préoccupent beaucoup. Le mot d’ordre est la diversification. Les gens investissent dans la bourse, les cryptomonnaies ou l’immobilier. Ceux qui connaissent la Colombie savent que son économie résiste à n’importe quelle crise, et même si la monnaie fluctue plus que de raison, ils ne font plus vraiment confiance à l’économie de leurs pays. La guerre en Ukraine et l’hiver qui s’annonce difficile à quoi inquiéter. Beaucoup de gens regardent ailleurs et la Colombie semble moins risquée qu’avant.

Lire : Où et comment investir

 

Ce qui peut mal tourner

 

Comme je le mentionnais, le gouvernement a une lourde tâche devant elle et n’a pas droit à l’erreur. Le Président en est conscient, il sait qu’il a au maximum une année pour obtenir une amélioration tangible. Passé ce délai, tout lui sera plus difficile en cas de mécontentement. Il lui faudra faire un numéro de funambule avec sa réforme tributaire. Il veut maintenir la cohérence de son ambition environnementale tout en satisfaisant les exigences des agences internationales de notation financière. Elles n’ont d’ailleurs pas attendu pour faire part de leurs inquiétudes.

À côté de ça, une crise mondiale affectera de toute façon la Colombie. C’est le degré qui en est l’inconnue. Son économie est liée aux États-Unis et à la Chine, toutes deux en proie à de grandes difficultés sans précédent. Malgré cela, un renforcement de la monnaie COP face au dollar a aussi ses avantages pour les importations.

Comme bien souvent, ce n’est pas parce que la situation générale s’améliore qu’elle profite à tout le monde. La Colombie peut parvenir à sortir de « sa crise », avec une croissance qui compense presque l’inflation. Mais si la crise mondiale se confirme, alors le tourisme est le premier secteur touché. Ceux qui investiraient là-dedans pourraient ne pas s’y retrouver.

Quoi qu’il se passe, les dés seront lancés cette année encore. Ceux qui hésitent à faire un pas ne tarderont pas longtemps pour se décider. D’ici décembre 2022, la Colombie aura mis en route la plupart de ses réformes et l’Europe, tout comme les États-Unis, aura fait marcher la planche à billets.

 

Conclusion

 

Une demande croissante, une offre réduite, des prix rabaissés, un pouvoir d’achat en Euros encore favorable, une volonté d’investir, un climat de paix et un environnement social enthousiaste. Voilà la situation aujourd’hui.

Autant dire que les prix ne vont pas rester bas encore très longtemps. Pour l’instant la demande d’investissement est encore timide mais elle augmente régulièrement depuis quelques mois déjà.

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2 Replies to “Investir en Colombie maintenant… tant qu’il est encore temps”

  1. T.B article aujourd’hui 06/10/2023 quelle est la situation dans la perspective d’un petit investisseur ( 1 finca +1 petite affaire en ville)?
    MERCI

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